Inter’Act, une journée avec les réfugiés à Monaco

© Manuel Vitali - Direction de la Communication

Pour la toute première fois, en cette année anniversaire des 70 ans de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la Direction de la Coopération Internationale (DCI) et la Direction de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports (DENJS) ont organisé, en Principauté, une édition monégasque de l’Inter’Act Tour qui permet la rencontre de collégiens et de réfugiés.

Le 10 décembre, l’Institution François d’Assise-Nicolas Barré (FANB) et ses classes de 4ème ont accueilli une initiative intitulée « journée avec les réfugiés ». Le but de cette rencontre était de sensibiliser les élèves à la situation des réfugiés à travers le monde et de faire évoluer le regard sur leur statut.

Cette journée forte en émotion a été rythmée par des rencontres, des témoignages, des expositions, des ateliers créatifs et par la dégustation d’un repas aux saveurs irakiennes.

Les élèves de 4ème de FANB ont notamment rencontré et échangé avec des réfugiés issu de différents pays et qui, par exemple, ont fui le Chili dans les années 1970, le Rwanda dans les années 1990 et sont arrivés en France et à Monaco au cours des 30 dernières années ou plus récemment. En préambule, les élèves ont bénéficié d’un temps privilégié avec les équipes du HCR, qui ont présenté les missions de l’organisation et abordé la notion de migration et de déplacements forcés. A l’issue de cet échange, un réfugié a témoigné dans chaque classe de son parcours, avant de participer au traditionnel jeu des questions/réponses des collégiens.

Pendant que les élèves participaient aux ateliers du matin, une cheffe de cuisine elle-même réfugiée s’est activée en cuisine et a concocté, avec les équipes de restauration scolaire du collège, un repas traditionnel de son pays, l’Irak. Au menu de la cantine étaient donc proposés du Kachke bademjan (entrée à base d’aubergines), du poulet Nardoni en plat principal et des loukoums en dessert.

Durant l’après-midi, différents ateliers animés par les réfugiés étaient proposés – chant/écriture et origami – en plus d’une visite, en réalité virtuelle, du camp de réfugié de Zaatari en Jordanie et d’une exposition « The most important thing ».
« Qu’emporteriez-vous si vous deviez soudainement fuir votre foyer ? », telle a été la question posée par le photographe américain Brian Sokol, en mission avec le HCR, à des réfugiés de différentes régions du monde, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Cette exposition propose ainsi une série de 13 portraits de réfugiés posant avec l’objet le plus important qu’ils aient emporté avec eux lorsqu’ils ont dû fuir leur pays. A l’issue de la visite de l’exposition, les élèves ont été amenés à identifier l’objet qu’ils emporteraient avec eux dans ces circonstances.

Deux autres expositions étaient également proposées aux élèves: une première plus générale sur la thématique des déplacements forcés, et une seconde plus spécifique sur les 70 ans de la Convention de Genève de 1951.

Les officiels du HCR, de la DCI et de la DENJS ont tous formulé le voeu que cette belle et forte expérience puisse se renouveler régulièrement en Principauté.