Honoré III

Esprit éclairé et moderne, sensible à la pensée des Lumières, Honoré III (10 novembre 1720 - 21 mars 1795) aspirait à inscrire Monaco dans l'élan des idées qui emportait les capitales d'alors. Alors qu'il s'emploie à faire reconnaître sa Principauté auprès des cours d'Europe, Française et Anglaise en tête, le prince est confronté à l'adversité : les développements industriels et intellectuels souhaités par une minorité n'ont pas pris dans une société constituée majoritairement d'une population d'artisans et de commerçants.

Les effets des guerres de Succession d'Autriche et de Sept Ans contre l'Angleterre mettent à mal l'indépendance monégasque et, pire, amputent la Principauté d'une partie de son territoire après la restitution de La Turbie au roi de Sardaigne.

Enfin, les dernières années de son règne sont marquées par l'influence des idées révolutionnaires françaises. Si les revendications de la population ne sont pas comparables avec celles qui ont cours en France, le "Club des défenseurs de la liberté et de l'égalité" est parvenu à faire germer la sédition au sein de la population jusqu'à ce que soit prononcée la déchéance du prince, la constitution d'une "république libre et indépendante" et jusqu'à la réunion avec la France au tout début de l'année 1793.