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Valentinois (duché de) - Crest
Le Valentinois tire son origine de la puissance temporelle des évêques de Valence qui se transmettent longtemps leur évêché d'oncle à neveu puis lèguent au début du Xlle siècle le comté à la famille de Poitiers qui, deux siècles plus tard, acquiert le comté de Diois de la branche d'Orange de la famille des Baux.
Les comtes de Valentinois et de Diois par une politique habile agrandissent leurs domaines mais à la suite de leur lutte continuelle avec les évêques de Die et de Valence, ils se voient finalement contraints de céder leurs Etats au roi de France à la mort de Louis II de Poitiers en 1419.
Après une longue période d'agitation, de querelles, de guerres et de procès, les comtés de Valentinois et de Diois sont érigés en duché de Valentinois en faveur de César Borgia puis, après la trahison de ce dernier, de Diane de Poitiers qui donne à son fief un lustre particulier. A sa mort, le Valentinois retourne à la Couronne et devient le théâtre de guerres, notamment de religion, particulièrement violentes.
Le pays est à peu près pacifié lorsque à la suite du traité de Péronne signé le 14 septembre 1641 par le roi Louis XlII, il est érigé à nouveau en duché-pairie en faveur du prince Honoré II de Monaco. Il reste toutefois sans commune mesure avec l’ancien comté de Valentinois ni avec les duchés de César Borgia ou de Diane de Poitiers. En effet, il se compose de terres (seigneuries de Crest, Grâne, Sauzet, Savasse, baronnie du Buis, domaines de Montélimar, Chabeuil et Romans), de droits seigneurieux, de péages et profits. La capitale de la région, Valence, n’en fait pas partie. Montélimar, chef-lieu d’élection, en tiendra lieu.
Malgré l'attribution originelle du marquisat des Baux à l'héritier du trône, le titre de duc de Valentinois est aussi habituellement porté par les princes avant leur avènement, depuis la fin du XVIIe siècle jusqu'à la princesse Charlotte, grand-mère de l'actuel souverain, titrée duchesse de Valentinois à l'occasion de son mariage en 1920.